Étienne est professeur dans la paisible station balnéaire de Berck-sur-Mer. Parfois, son quotidien auprès des élèves le décourage, seules ses promenades face à la baie lui permettent de retrouver un peu de sérénité. Mais un soir, sa balade vire au drame : il entend des détonations suivies de cris angoissés. N’écoutant que son courage, il vole au secours de la victime, la belle Mariette. Dès lors, les journalistes se pressent autour du héros du jour, Mariette apporte du piquant à son existence. Revers de la médaille, Étienne reçoit des lettres anonymes. Une silhouette sombre patiente devant chez lui. On le suit, on le surveille. Dans le sillage de Mariette semblent se dresser tous les dangers. Le professeur, baroudeur malgré lui, saura-t-il les affronter ?

Un premier roman hitchcockien qui dévoile un héros au cœur tendre et à la vie peu ordinaire.

EXTRAIT

Il y eut un hurlement déchirant. Une voix de femme, il l’aurait juré, une voix déformée par l’angoisse, la souffrance peut-être. Il se précipita. Le chemin contournait un imposant blockhaus. Il pensa aux recherches qu’il faisait dans le but d’écrire une monographie sur les fortifications allemandes. Si les bombardiers anglais étaient restés inefficaces lors de la Seconde Guerre, quarante ans après, le recul de la dune l’avait fait basculer de façon dérisoire. Il le dépassa rapidement, pour s’arrêter net, figé en pleine course par la stupéfaction. Ça avait l’air d’une mystification : un homme en noir, le chapeau enfoncé sur les yeux, le fixait, le revolver à la main, tenant un sac jaune auquel une jeune femme se cramponnait en hurlant :
– Mais lâche ça, sale cloporte ! Au secours !
Une grande tache rouge s’étoilait sur la manche gauche de son chemisier.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Habitant sur la Côte d’Opale depuis quarante ans, Jean-Paul Maënhaut est véritablement amoureux de sa région et plus particulièrement de la baie d’Authie.